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When the Lights Go Out
9 novembre 2006

His Name Is Earl

Adorée par la presse et par les télespectateurs américains depuis l'année dernière où elle a fait un début très remarqué, cette petite série aux épisodes tout courts est un pur bonheur. Et maintenant que Paris Première a décidé de la diffuser, on peut en profiter à notre tour.


De quoi s'agit-il ?

Earl (loser, voleur, menteur et fumeur) se fait renverser par une voiture deux secondes à peine après avoir gagné 100 000 dollars en grattant un ticket de jeu. Lors de sa convalescence, il apprend ce qu'est le "karma" et réalise que ce qui lui arrive lui pendait au nez. Il décide donc de faire une liste de toutes les vacheries qu'il a faites dans sa vie et de les "racheter" une à une.

On croirait pas comme ça, mais la recette fonctionne, et ce, grâce à une machine d'une précision qu'on pourrait qualifier de sublime.

Personnages + scénario + rythme + dialogue = my name is Pearl

Je pourrais bien sûr faire une liste des acteurs, des personnages, mais il faut les voir pour se rendre compte à quel point ce sont des clichés de l'Amérique profonde et à quel point ils sont drôles.
L'idée de départ est débilissime* mais le scénario n'en reste pas moins génial. Il y a une unité hallucinante dans chaque épisode, une forme parfaite évoquant l'oeuf (pour son côté rond et plein). Tout se répond, se répète, se pose et se relance dans un rythme imparable, qui est servi par une réalisation très rapide et pleine de gimmicks à la David Fincher (version MTV). Les dialogues, quant à eux, sont irrésistibles, chaque seconde, chaque réplique est mise à profit pour faire rire ou pour toucher.

En effet, la note en bas de post explique le pourquoi du comment, mais cette série a un but : mettre la pêche, filer la patate, donner la banane... Le plein de vitamines, donc, grâce à quoi ?
Grâce à un pauvre type qui a une épiphanie et qui décide de faire le bien autour de lui, car il est grand temps de réparer les erreurs commises.

*Débilissime car le but inavoué de la série est de promouvoir la spiritualité. En effet, Greg Garcia (le producteur), Jason Lee (Earl Hickey), Ethan Suplee (Randy Hickey et accessoirement beau-frère de Juliette Lewis qui fait une apparition dans un épisode), sont tous scientologues et les rumeurs vont bon train sur la mission de cette série pas si innocente.
En sort-on grandi, changé, délesté de son argent ? Non, mais il faut juste le savoir, et ça n'empêche pas de passer un bon moment, ce qui prouve à quelle point cette production est (quasiment) irréprochable.

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Commentaires
W
J'ai qu'elle était nominée aux Golden Globes et ça m'a tout de suite fait penser à ton article. J'essaierais de voir ce que ça donne. :)
C
Bah, le rachat des péchés, ça mange pas de pain... (quoique, chez les scientologues, ça mangerait plutôt du caviar!)
C
Bon, quand est-ce qu'on se fait une petite soirée pizza-dvd ? ;-)))
L
Ouaip, mais là, franchement, je me vois pas m'en passer : totalement addictif, du pur concentré de bonne humeur et de patate, comme tu écris si bien ! Et puis le craquant Jason Lee, déguisé en loser grunge, est quand même 'aaachement moins énervant que l'autre abruti avec sa Katie Holmes !
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