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When the Lights Go Out
18 décembre 2006

Sonic Youth live au Zénith

livesonicyouth1


Opening Act - Dinosaur Jr

En 1987, chacun était parti de son côté. J Mascis avait gardé le nom du groupe et allait continuer, pendant vingt ans, à jouer héroïquement de la guitare sur de la musique grunge-bruitiste-épique. Lou Barlow, quant à lui, continuerait ses expérimentations Low-Fi dans sa cuisine, au sein d'un groupe encore plus culte que Dinosaur - Sebadoh.
Pour leurs retrouvailles, ils se sont fait un trip régressif : ils allaient piocher dans ces trois premiers albums communs sortis dans les années 80.
J avait ressorti sa pédale Flanger pour mieux inonder le Zénith de sa présence, et les solos se sont enchaînés avec un seul mot d'ordre : aucune limite.
Ils s'étaient même permis de réquisitionner Lee Ranaldo, de Sonic Youth, donc, pour chanter sur Little Fury Things, comme il l'avait fait il y a tout juste 20 ans. Pendant cinq minutes, la foudre et le tonnerre s'abattait sur le Zénith, c'était magique. Pluie de décibels, tourbillon de riffs, de notes, de mélodies sublimes et saturées, torturées, triturées.

Jay A la fin de leur trop bref concert, il fallait se pincer pour le croire ; le fantôme qui venait de hanter la salle de ses hurlements fantasmagoriques était bien un être de chair et d'os. Même si, derrière sa chevelure, personne  n'aurait pu dire à quoi il ressemblait exactement.







Changements sur la scène, mais pas de changement de décor.

Sonic Youth arrive enfin, au plus que complet, d'ailleurs, car ils sont accompagnés d'un jeunôt à la basse, Kim Gordon préférant jouer de la six cordes depuis quelques années.

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Ils commencent par du vieux, enchaînent sur du moins vieux, repartent sur du très vieux et glissent sur du nouveau. Là aussi, beaucoup de bruit, grâce notamment aux trois guitares, une voix fêlée pour Thurston Moore mais la joie évidente d'être à Paris. Kim, elle, danse dès qu'elle peut, d'une façon mi-fillette, mi-endiablée, ça la rend terriblement attachante.

De leur passage, on garde une impression étourdissante, comme si on venait de passer sous une avalanche. Les guitares de Lee et de Thurston dialoguent entre elles et quadrillent l'espace, pour mieux encercler le public, la batterie de Steve Shelley réduit à néant toute opposition et on ne peut que se pâmer devant un tel bonheur.

En production musicale, on parle volontiers de "mur du son" pour évoquer l'arrière-plan d'un morceau tellement bien construit, qu'il en est "efficace", voire "imparable".

En ce qui concerne Sonic Youth, leur son est tellement efficace et imparable, que je penche plutôt pour une déconstruction, une atomisation de ce "mur". Un barrage explose à chaque fois qu'ils sont sur scène et le mercredi 13 décembre 2006, ils ont englouti le Zénith sous un véritable déluge.


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Commentaires
W
Ca c'est du concert. Sonic Youth ça doit valloir le coup :) (inculte, je ne connais pas Dinosaur... pardon aux familles, tout ça)
L
@ Chonchon : et ouais mais...kisséki nous garderait les prunes, alors ?!? ;-)))
C
Ca donne envie de ne pas les rater la prochaine fois qu'il passeront (en espérant que ça se produira !)... et de piquer des albums aux potes pour mieux connaître, pourquoi pas ! ;-))
L
YEEEEEEEEEAH !!!!!!!!!!<br /> C'était tout ça, et c'était plus encore : c'était toi & moi, c'était 91 et 93 et puis tant d'autres années, tellement de bonheur...<br /> Merci J, merci Kim, Thurston, Lee et Steve et merci mon chéri !
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